Le comité Évaluation, Formation et Perfectionnement du syndicat tient à dénoncer l'attitude déplorable de l'employeur dans le cadre de l'évaluation des fonctions. En effet, l'employeur a pris la décision unilatérale d'imposer un nouveau descriptif de fonction : Mécanicien d’appareils motorisés ‘’En Charge’’, ce que nous considérons comme l'acte le plus méprisant et abusif en termes de gestion des ressources humaines.
Cet acte témoigne d'une volonté claire de démontrer un pouvoir absolu sur la rémunération des employés, sans prendre la peine de discuter avec le syndicat, un partenaire essentiel dans ce processus. Plutôt que d'engager un dialogue constructif, l'employeur a choisi une démonstration de force inutile, qui ne fait que renforcer le climat de méfiance et de frustration parmi les travailleurs.
Ce qui rend cette situation encore plus insultante, c'est le fait que la rémunération, qui prétend représenter la ville, a inséré dans ce nouveau descriptif un autre descriptif actuellement en litige et en arbitrage. Cette stratégie, si tant est qu'il y en ait une, est incompréhensible et semble davantage motivée par la confusion et le chaos que par une volonté de résoudre les différends.
Pire encore, le département de la rémunération, opérant sous une autre identité, a imposé ce descriptif sans même effectuer les recherches nécessaires pour comprendre comment une telle fonction pourrait être implantée de manière efficace. Cette précipitation met en lumière un manque flagrant de préparation et de respect pour les processus établis.
Un représentant du comité, accompagné du directeur et du directeur adjoint du district 9, a rencontré la direction du SMRA pour expliquer la situation et les dommages potentiels d'une telle implantation forcée. Il est à noter que le SMRA semble comprendre les enjeux et les risques associés à cette décision précipitée, ce qui souligne encore davantage l’incohérence de la démarche de la rémunération.
Le plus outrageant dans cette affaire reste que, dès la première ligne du descriptif imposé, il est précisé que la fonction inclut la direction d'une équipe. Pourtant, la rémunération a imposé ce descriptif pour des employés travaillant seuls, ce qui est non seulement illogique, mais aussi profondément irrespectueux du travail et de l'expertise des employés concernés.
Pour ajouter l’insulte à l’injure, la rémunération a avisé le syndicat qu’elle modifiait unilatéralement l’article 13.05 de la convention collective afin d’inclure la prime de chef d’équipe dans le groupe de rangement. Depuis quand une partie peut-elle se permettre de modifier une entente signée, aussi cruciale que la convention collective, sans consultation ni accord mutuel ?
De plus, la rémunération a poussé l’audace encore plus loin en imposant un groupe de rangement totalement inadéquat, permettant ainsi d’avoir un col bleu qui agit comme un gestionnaire, mais à une fraction du coût. Ce n’est pas dans l’intérêt de l’employeur de sous-rémunérer des employés pour des tâches de gestionnaires, car cela risque de provoquer une démotivation des travailleurs, une baisse de productivité, et des tensions accrues au sein de l’équipe. En conséquence, cela ne peut qu'altérer le climat de travail, créant un environnement où les employés se sentent exploités et dévalorisés, ce qui est préjudiciable à long terme pour toute l'organisation.
En conclusion, le syndicat condamne fermement ces agissements et appelle l'employeur à respecter les droits et les accords des travailleurs. Nous resterons vigilants et prêts à défendre les intérêts de nos membres contre toute tentative d'abus de pouvoir.
Petit rappel : Si votre gestionnaire vous force à effectuer une tâche qui n'est pas incluse dans le descriptif, il est essentiel de ne jamais refuser. Consultez d'abord le délégué pour déterminer s'il s'agit d'une assignation ou d'une évaluation. En cas d'assignation, déposez un grief en vertu de l'article 14.10 de la convention collective, et vous devrez être rémunéré selon la bonne fonction. Pour une évaluation, une procédure de réévaluation débutera conformément à l'article 14.04 de la convention, avec une enquête menée par le comité. Rassemblez toutes les informations nécessaires, telles que les bons de travail, la carte de temps, les photos, les vidéos, le cahier de formation ou la carte de compétence, pour permettre une enquête précise et pour argumenter devant le comité conjoint, laissant ainsi aucune chance à l'employeur de vous mépriser.
La meilleure manière de nous aider est de bien connaître votre descriptif et d'informer le comité le plus tôt possible !
Accepter de réaliser une tâche non incluse dans le descriptif sans la dénoncer, c'est accepter qu'une personne s'enrichisse sur notre dos !
Votre comité Évaluation, Formation et Perfectionnement,
Lise Ouellette
Éric Perreault
Valerio Santella
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