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Le recul de droits des communautés LGBTQ+

Dernière mise à jour : 18 sept.




 

Le recul de droits des communautés LGBTQ+

 

Les communautés LGBTQ+ s’inquiètent du recul de leurs droits. Bien qu'au Canada, des législations protègent ces dernières, être en relation avec une personne de même sexe n’est plus considéré comme un crime depuis 1969 au Canada et le mariage entre personnes de même sexe a été légalisé en juillet 2005.

 

Néanmoins, les crimes haineux liés à l'orientation sexuelle ont quadruplé entre 2018 et 2022, selon Statistique Canada.

Le constat est sans équivoque : les droits des communautés LGBTQ+ reculent, non seulement à l'international, mais aussi au Canada. Cette montée de l’intolérance n’épargne pas le Québec.

Face à une homophobie et une transphobie en hausse, les communautés LGBTQ+ craignent que les gouvernements fédéraux et provinciaux adoptent d’autres lois restreignant leurs libertés. Il pourrait y avoir un risque de recul en matière de droits et d’accès aux services de santé, notamment aux hormones ainsi qu’à la protection de l’identité de genre.

 

Au Nouveau-Brunswick, la politique sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre exige que les élèves transgenres ou non binaires de moins de 16 ans obtiennent le consentement de leurs parents pour employer le nom et les pronoms qu’ils préfèrent. L’Alberta souhaite interdire les inhibiteurs de puberté et la prise d’hormones pour les jeunes 15 ans et moins, et forcer les jeunes transgenres et non binaires à obtenir l’accord des parents pour utiliser un nom ou un pronom différent dans leur établissement d’enseignement.

 

La Saskatchewan interdit, depuis octobre dernier, aux jeunes de moins de 16 ans de changer de prénom ou de pronom à l’école sans l’approbation de leurs parents. Aux États-Unis, des politiques défavorables à la diversité des genres ont également été adoptées dans plusieurs États, notamment en Floride, où l'on interdit tout enseignement portant sur l'orientation sexuelle ou sur l'identité de genre jusqu’en douzième année.

 

Plusieurs événements violents contre des communautés LGBTQ+ soulèvent également des questions sur la sécurité de ces communautés aux États-Unis. En novembre 2022, un homme de 22 ans a tué 5 personnes et en a blessé 18 autres en ouvrant le feu dans une discothèque LGBTQ+ du Colorado. Le 12 juin 2016, un Américain d'origine afghane, Omar Mateen, a tué 49 personnes et il en a blessé une cinquantaine d’autres dans un bar LGBTQ+ à Orlando, en Floride. En 2018, le rapport annuel de l'association de défense de la communauté LGBTQ+ New York City Antiviolence Project, révélait que les homicides et violences commis contre des membres de la communauté LGBTQ+ avaient augmenté de 86 % depuis l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, en janvier 2017.

 

La situation des droits LGBTQ+ à l’international s’est également dégradée au cours des dernières années, selon la sociologue Line Chamberland, fondatrice de la Chaire de recherche sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres de l'UQAM. L’homosexualité est encore considérée comme un crime dans 69 États, notamment au Kenya, en Irak et en Algérie. Dans 11 de ces États, l’homosexualité est même passible de la peine de mort.

 

 

En Irak, l’homosexualité est considérée comme une déviance sexuelle. Le pays a adopté une loi qui criminalise les relations entre les personnes de même sexe, avec des peines pouvant aller jusqu'à 15 ans de prison. Initialement, le projet de loi proposait la peine de mort, mais il a été modifié. En Russie, le gouvernement de Vladimir Poutine réprime de plus en plus les minorités sexuelles. Une loi interdit aux personnes transgenres de changer d’identité, de suivre un traitement hormonal ou de changer de sexe. Le mouvement international LGBTQ+ a été ajouté à la liste des organisations extrémistes et terroristes, même si une telle organisation n’existe pas en Russie.

 

En Ouganda, un pays d’Afrique où vivent plus de 47 millions de personnes, majoritairement chrétiennes, le gouvernement est hyper conservateur. Il a adopté l’une des lois les plus sévères au monde en matière de droits LGBTQ. Les personnes gaies ou lesbiennes peuvent se retrouver en prison à vie, et même être condamnées à mort dans certains cas.

 

Néanmoins, une lueur d’espoir à l’international se profile, car des progrès ont tout de même constaté dans la décriminalisation de l’homosexualité. La Grèce a légalisé le mariage homosexuel et l’adoption d'enfants par des couples de même sexe. C’est une avancée considérable dans ce pays chrétien orthodoxe où l’Église n’était pas favorable à ce changement. L’Estonie, un pays européen, a également autorisé le mariage homosexuel. En 2018, le pays le plus peuplé de la planète, l’Inde, a aussi décriminalisé l’homosexualité, ce qui a donné beaucoup d’espoir aux couples de même sexe de pouvoir se marier. Cependant, le gouvernement ne le permet toujours pas, et les tribunaux n’ont pas voulu s’en mêler.

 

Le 17 mai 1990, l'Organisation mondiale de la santé a retiré l'homosexualité de sa liste des maladies mentales. Depuis, la journée du 17 mai est célébrée dans une centaine de pays à travers dans le monde. Elle est devenue la Journée internationale contre l'homophobie et la transphobie. La Fondation Émergence a initié cette célébration en 2003, et organise chaque année une campagne de sensibilisation à cet effet. Cette fondation est un organisme à but non lucratif montréalais créé en 2000, ayant pour mission d’éduquer, d’informer et de sensibiliser la population aux réalités des personnes issues de la communauté LGBTQ+. Nous devons nous rappeler que les membres des communautés LGBTQ+ sont des personnes comme tout le monde, des citoyens et des citoyennes à part entière qui ont des droits, qui veulent vivre pleinement et qui souhaitent être respectés.

 

 

 

Votre comité Équité, diversité et inclusion,

 

Éric Boivin

Véronique Roberge

Nathalie Simard

 

 

 

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