Journaux 1983.
- Communication
- 1 janv. 1983
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Dernière mise à jour : 3 avr.
Bilan annuel
L’année 1983 fut marquée par une lutte continue contre les reculs imposés par le gouvernement Lévesque. L’attaque frontale sur les droits syndicaux à travers les lois 105 et 111 a déclenché une riposte ferme du Syndicat, culminant dans des grèves illégales et un bras de fer avec l’administration Drapeau. Malgré les menaces, les sanctions et les coupures, les cols bleus ont montré leur solidarité, leur courage et leur détermination à défendre leurs acquis. L’année se termine sur un ton de mobilisation et de préparation pour 1984, avec un appel clair à maintenir la pression.
L’année en puces
Janvier
Mise en vigueur des lois 105 et 111 : réduction de salaire de 20 %, gel des conventions collectives, retrait de la reconnaissance syndicale.
Assemblée syndicale massive pour dénoncer ces lois ; mandat de grève voté à 96 %.
Début de l’application de la clause de récupération (5 heures sans salaire/semaine).
Préparation juridique pour contester les lois devant les tribunaux.
Février
Négociations intensives avec la Ville ; climat de tension.
Interventions médiatiques pour dénoncer l’atteinte au droit d’association.
Le syndicat participe à des manifestations intersyndicales.
Mars
Première grève illégale : arrêt de travail dans plusieurs secteurs, notamment les ateliers municipaux.
La Ville réagit avec des mises à pied et menaces de poursuites judiciaires.
Appel à la solidarité avec d’autres syndicats.
Avril
Suspension de plusieurs militants.
Assemblées générales pour maintenir la cohésion syndicale.
La direction syndicale lance un appel à la prudence, mais maintient le cap sur la résistance.
Mai
Dénonciation publique du rôle du gouvernement provincial.
La base syndicale demeure mobilisée malgré les intimidations.
Discussions sur l’éventualité d’un front commun plus large.
Juin
Répression patronale accrue : nouvelles suspensions et tentatives de division syndicale.
Organisation de moyens d’action alternatifs : ralentissements, refus de faire du temps supplémentaire.
Juillet
Accalmie estivale, mais les tensions persistent.
Analyse juridique des poursuites possibles contre les grévistes.
Août
Le syndicat s’oppose à la réorganisation administrative de la Ville (centralisation accrue, perte d’autonomie dans les services).
Campagne d’information vers la population pour expliquer les enjeux.
Septembre
Rentrée syndicale sous haute tension.
Assemblée pour renouveler les mandats de mobilisation.
Début des discussions internes sur l’après-crise.
Octobre
Retour à des négociations plus structurées avec la Ville.
Évaluation de la stratégie de grève et des moyens à venir.
Solidification de l’unité syndicale malgré les coups reçus.
Novembre
Préparation des assemblées de fin d’année.
La direction syndicale propose un plan de relance et de repositionnement pour 1984.
Décembre
Retour sur les luttes de l’année.
Message clair : malgré les lois spéciales, les cols bleus n’ont pas plié.
Le journal appelle à continuer la résistance, à renforcer la solidarité et à ne jamais oublier l’importance de se battre pour ses droits.
Résumé global
1983 restera gravée comme une année de combat sans relâche contre l’injustice imposée par l’État. Le courage, la solidarité et la mobilisation des cols bleus ont permis de traverser une tempête législative sans précédent. Face aux lois antisyndicales, aux coupes et aux menaces, le Syndicat a tenu bon, refusant la résignation. Le message est clair : les droits ne se mendient pas, ils se défendent. L’année 1984 s’annonce comme celle de la reconquête.
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